Difficile de trouver une pierre plus fascinante que le diamant. Son éclat, sa rareté et sa symbolique font de cette pierre l’un des plus précieux ornements de bijoux. Passionnée par son histoire et ses propriétés, Lucie Gautheron raconte le diamant avec le même éclat dans les yeux.
Nés dans les entrailles de la terre, les diamants ont été cristallisés sous les fortes pressions et températures avant de remonter à la surface à l’aide de différentes vagues de lave volcanique. Restée emprisonné dans sa roche de transport, la kimberlite, la pierre transparente se cache des yeux profanes. Il faut creuser et piocher pour la trouver. Environ 15 tonnes de pierres sont déblayées pour trouver un carat de diamant, soit environ 0,20 grammes. La chose est rare.
Dans l’Antiquité, le diamant fait son apparition en Inde dans la célèbre mine de Golconde. Alexandre le Grand est le premier à le ramener en Europe, et ouvre la voie aux grands de ce monde : les rois de France ne cesseront ensuite d’importer la pierre précieuse. On peut les comprendre, la dureté exceptionnelle de cette gemme lui confère une éternité et un symbole d’amour éternel. La symbolique était toute trouvée…
D’ailleurs, il se dit que certains grands chefs de guerre ornaient leur bouclier de diamants, convaincus de leur pouvoir. La pierre en question n’est pourtant pas indestructible puisque clivable sous l’effet d’un choc, mais reste impossible à rayer (sauf par elle-même). Une nature qui est peut-être à l’origine de son nom, adámas, qui signifie indomptable en grec ancien.
LA TAILLE COMPTE
Depuis sa découverte, le diamant séduit par ses propriétés de dispersion. En d’autres termes, sa capacité à renvoyer la lumière dans toutes les directions et à scintiller comme peu de pierres précieuses. Le diamantaire belge Marcel Tolkowsky y est pour beaucoup : en 1919, il a été le premier à changer la taille « ancienne », plus économe en matière brute, pour lui donner plus de relief et mettre en valeur ses propriétés. Grâce à ses calculs et ses talents de diamantaire, la lumière rebondit d’une facette à l’autre avant de ressortir avec un éclat sans pareil. À ce titre, la façon dont est taillé un diamant compte autant que son poids, sa pureté et sa couleur pour en définir la valeur.
HOPE, DIAMANT MAUDIT
Plusieurs diamants ont marqué l’histoire. Une partie du Cullinan, plus gros diamant brut au monde (3106 carats, soit 621 grammes), orne le sceptre de la reine d’Angleterre. Il est jalousement gardé à la Tour de Londres, avec son petit frère le Cullinan II, qui habille la couronne royale. Au rayon des célébrités brillantes, on retrouve quelques françaises comme le Régent, conservé au Louvre. C’est le diamant le plus pur jamais découvert. Le Hope a quant à lui une histoire passionnante malgré sa réputation sulfureuse. On l’accuse de porter malheur à ses propriétaires. S’ils pouvaient encore témoigner, Louis XVI et Marie-Antoinette ne diraient pas le contraire… Ce diamant bleu, dont il n’existe qu’une poignée de pierres de la même couleur, a longtemps appartenu à la couronne de France avant d’être volé sous la Révolution et de réapparaitre des décennies plus tard, en possession du dénommé Henry Hope.
S’il en existe des roses, violets ou même rouges, les diamants de couleur naturelle sont extrêmement rares. Un procédé chimique permet aujourd’hui de créer des diamants colorés et de laisser libre court à ses envies. Vous trouverez à la bijouterie Gautheron quelques bijoux diamants, bagues et bracelets dans différentes couleurs (photo ci-dessus). Must de la féminité, le diamant est associé le plus souvent aux plus belles femmes, de Maryline Monroe à Audrey Hepburn. De toutes les tailles, dans tous les sens du terme, il permet à tous les budgets de s’offrir ce petit trésor de la nature. Un proverbe indien le résume à la perfection : « Un diamant avec quelques défauts est préférable à une simple pierre qui n’en a pas. »