Debby Smits est une multi-entrepreneuse. Après avoir dirigé un centre de formation aux langues, cette dynamique Hollandaise a créé DS Consulting, un cabinet de conseil en image et communication, et ouvert JOséphine S., une boutique-salon de mode, rue Verrerie à Dijon. Des success-stories menées avec caractère. Interview bien trempée.
Qu’est-ce qu’une femme de caractère ?
Une femme qui a le courage d’aller au bout de ses idées et de ses envies.
L’image est-elle importante pour se faire accepter et respecter ?
Oui, tant pour une femme que pour un homme ou même une société, car c’est la première lecture que l’extérieur fait de nous.
Pensez-vous que les femmes doivent être plus soucieuses de leur image que les hommes ?
Non, malheureusement, je vois souvent des femmes apprêtées aux côtés d’hommes qui ne le sont pas assez. La femme s’occupe plus d’elle, mais ce serait bien que l’homme se mette à son niveau.
Auriez-vous aimé être un homme ?
En général, je suis contente d’être une femme, mais parfois j’aimerais être un homme, et comme je sais ce qu’une femme attend d’un homme, j’aurais été « Mon homme parfait ».
Pourquoi les femmes ont-elles tendance à rester dans l’ombre des hommes ?
Je crois plutôt qu’il y a des hommes qui essaient de mettre leur femme dans l’ombre, mais elles sont de moins en moins à se mettre dans l’ombre de leur mari. Il y a aussi des femmes qui donnent l’image d’être dans l’ombre de l’autre, mais c’est pour faire grandir l’homme.
Du point de vue économique, les femmes ont-elles les mêmes chances que les hommes ?
Dans le cadre du statut salarié, pas encore. Dans celui de l’entrepreneuriat, c’est la personnalité, plus que le sexe de la personne, qui compte. Pensez-vous que la femme occupe la place qu’elle mérite en France ? Ici, la femme est émancipée, elle travaille et élève des enfants, mais il y a encore beaucoup d’hommes qui ne sont pas émancipés ! Aux Pays-Bas, le partage des tâches du quotidien est bien plus équilibré. La vision des choses est différente en France, mais la nouvelle génération a l’air de changer sur ce point. Pour ma part, je ne me considère pas comme le sexe faible, mais comme l’autre sexe, différent. Je suis émancipée, tout en aimant qu’un homme me tienne la porte ou m’avance ma chaise, car nous sommes différents. L’homme est plus fort physiquement, la femme est capable de mieux endurer la douleur parce qu’elle est peut-être plus forte psychologiquement.
Quelles sont les trois qualités que vous cherchez chez un homme ?
Je veux admirer l’homme de ma vie. Il faut aussi que ce soit un homme de caractère et qu’il me fasse rire.
L’homme ou la femme que vous admirez ?
J’admire ceux qui ont un rêve et qui le suivent, qui sont bien dans leurs baskets, qui osent. J’admire ceux qui ne jugent pas et qui ne se laissent pas juger.
L’homme ou la femme qui vous révulse ?
Personne en particulier, ceux qui se croient mieux que les autres en général. Je ne supporte pas les donneurs de leçon et les jaloux.
Ce que vous préférez à Dijon ?
La ville me semble de plus en plus belle et dynamique.
Ce que vous aimez le moins ?
Les gens toujours mécontents et dans la critique.