Fraichement débarqué en Bourgogne, sitôt confié à Marie-Hélène Pennequin, responsable « RH » de la société éponyme, fan de la marque anglaise et experte en 4×4. Le Range Rover Velar, vedette du dernier Salon auto de Genève, a de la classe tout terrain à revendre. Marie-Hélène aussi.
Par Andrea de Cesaris – Photos : Christophe Remondière
Le nom de Pennequin est souvent associé à de spectaculaires démolitions de bâtiments et aux aménagements préalables à toute nouvelle construction. La société de travaux publics, créée en 1900, est aussi le grand spécialiste du terrassement qui donne un nouveau visage à nos espaces de vie. Marie-Hélène Pennequin a en charge les ressources humaines de cette entreprise qui compte pas moins de 70 salariés. Une entreprise référante de son secteur, indépendante, patrimoniale et à taille humaine où « chaque collaborateur est précieux ».
Leur permis de conduire aussi est précieux, car le métier exige de nombreux déplacements. On se demande alors si la nouvelle législation qui oblige le dirigeant à dénoncer un salarié « flashé » ou sanctionné, n’est pas quelque chose de nature à agacer peu ou prou la « DRH ». Les chefs d’entreprise ne seraient-ils pas piégés et contraints de se substituer au rôle de l’État ?
La réponse est prudente : « Nous allons appliquer la loi, comme d’habitude, mais il est clair que le permis de conduire est un sésame important dans nos métiers, il est de mon rôle de sensibiliser le personnel à plus de vigilance. On ne pourra plus le couvrir désormais. » Marie-Hélène ne souhaite pas rentrer dans la polémique. Les mots sont pesés, à l’image de cette femme élégante.
Gazelles au volant
Elégante mais sportive. Quand il est question d’automobile, plus particulièrement de tout-terrain, Marie-Hélène connaît son sujet. Alors que d’autres, au volant de leur SUV, poussent le maximum de la performance à défier les ralentisseurs du centre-ville, les capacités de franchissement d’un 4X4 n’ont pas de secret pour notre essayeuse du jour.
Une expérience particulière explique une telle aisance : « J’avais à la base une approche très pratique de l’automobile, puis je me suis laissée séduire par ma belle-sœur Réjane et embarquée dans l’aventure du Rallye Aicha des Gazelles au Maroc en 2010. J’ai alors appréhendé les incroyables capacités de franchissement des véhicules tout-terrain. Pierre Nudant nous avait confié un Defender. Je connaissais son statut de 4X4 iconique chez les passionnés, mais c’est en faisant ce rallye que j’ai compris le pourquoi du comment de sa réputation ! »
Premières débutantes
Du point de vue de la conduite, l’expérience aura aussi été profitable : « Réjane a un super coup de volant, nous avons fait preuve de sérieux et si l’aventure a été épuisante, on peut dire qu’elle s’est bien passée. » Modeste, Marie-Hélène. Les deux aventurières ont en effet décroché une 13ème place de la course et surtout le titre de premières débutantes.
Les Bourguignonnes retourneront quelques années plus tard sur les pistes africaines avant de prendre part, en 2015, au rallye Roses des Andes en Argentine. « Un souvenir exceptionnel au niveau des paysages, certes, mais sportivement un peu moins intéressant avec moins de place à l’initiative ; nous sommes donc revenues un peu frustrées », se souvient la pilote.
L’esprit de compétition habite ainsi Marie-Hélène de part en part. Elle vient de réaliser son premier marathon cette année et fera un trek au Maroc l’an prochain. Histoire de « varier les plaisirs, assouvir un constant besoin de nature et de liberté ».
Un cap dans le luxe
Le véhicule tout terrain s’impose alors à elle comme une évidence. « J’ai eu la chance de profiter des stages d’essais organisés par Range Rover et les équipes de Pierre Nudant, qui m’ont confrontée à l’incroyable efficacité de leurs véhicules, d’autant plus impressionnants que ce sont des voitures de luxe, voire parfois des limousines SUV trop belles pour qu’on les imagine en dehors des routes. »
Ces véhicules d’exception n’ont pas que le look du 4×4, « ils sont des franchisseurs très efficaces » , confirme une Marie-Hélène définitivement contaminée par le virus Range Rover.
C’est donc en experte qu’elle aborde le tout nouveau et très attendu Velar. Avec un premier commentaire qui accroche de suite : « C’est vraiment la force de Range Rover, parvenir à toujours réinventer son style tout en gardant l’ADN de la marque, impossible de confondre ce modèle avec une de ses concurrentes ! »
Nombreux pensaient pourtant le trouver positionné à mi-chemin entre le succesfull Evoque et le Range Sport. Le Velar surprend son monde et n’abandonne que 5 centimètres à son grand frère ! « Bien joué de la part du constructeur, on a un peu le sentiment de se retrouver devant une étude de style », se risque l’essayeuse, confirmée dans son propos par quelques éléments de design que l’on retrouve habituellement sur des concept-cars. Enfin, ce roi du tout-terrain, décidément pétri de qualités, sait se montrer discret à certains égards, « avec ses poignées affleurantes et son essuie-glace arrière caché, tout est épuré chez lui, magnifique ».
L’intérieur, particulièrement soigné fait mouche, comme tout le reste. « Avec ce cuir étendu sur tout le tableau de bord et ce ciel de toit en alcantara, on passe un cap dans le luxe, c’est de la haute-couture numérique, qui intègrement parfaitement tous les écrans tactiles. »
Volant en main, le palace roulant confirme le savoir-faire du constructeur. Le Velar est donc bien un Range dans tous ses états. Il peut même franchir un gué de 65 centimètres de profondeur. « Bien plus que ce que la majorité de ses conducteurs n’oseront lui faire subir », s’amuse notre essayeuse. Parole de spécialiste !