Comment retrouver une apparence féminine après un cancer du sein et une chirurgie mammaire ? Vers qui aller pour dissimuler des cicatrices, redessiner un sourcil ou recréer une aréole ? En leur réalisant des tatouages réparateurs, Nathalie Raynaud, experte reconnue en dermographie, aide les femmes au sortir de la maladie à restaurer leur image.
Par Hélène Le Héno – Photo : Christophe Remondière, sauf mention contraire
En France, le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent de la femme avec 54 000 nouveaux cas par an. Heureusement, 3 cancers du sein sur 4 en moyenne sont guéris aujourd’hui dans le monde. Mais le parcours de ces femmes est souvent long et douloureux, ponctué d’inconforts et d’épreuves, fréquemment accompagné d’effets secondaires dus aux chimiothérapies et radiothérapies, comme la perte des cheveux, des cils et des sourcils. Un grand nombre d’entre elles subissent une ablation totale d’un ou des deux seins et une reconstruction mammaire en volume dans la foulée. Pour compléter le geste chirurgical et redonner une apparence féminine au buste, la dermographie réparatrice intervient en dernier lieu. À Dijon, elle est pratiquée par Nathalie Raynaud, au Point Médical du rond-point de la Nation.
Dessin du sein
La dermographie réparatrice, encore appelée dermopigmentation réparatrice, permet de dissimuler les cicatrices, de recréer avec un effet 3D les aréoles et les mamelons, de traiter les pelades, de pigmenter les sourcils et les cils avant ou après une chimiothérapie ou de corriger les fentes palatines (bec-de-lièvre). « En ce qui me concerne, je n’utilise que des pigments de qualité pharmaceutique, hypoallergéniques et d’origine organique que j’introduis dans l’épiderme, en limite supérieure du derme, à l’aide d’aiguilles en acier chirurgical, stériles et à usage unique », souligne Nathalie Raynaud, qui met un point d’honneur à garantir une hygiène parfaite et une sécurité maximale lors des interventions qu’elle effectue. Très rigoureuse et exigeante, cette spécialiste reconnue, avec plusieurs milliers de tatouages réparateurs et esthétiques à son actif, a depuis toujours la même ligne de conduite : le risque zéro. « Je ne prends aucun risque, je n’interviens que lorsque je suis sûre de garantir un résultat optimal », précise-t-elle. « Le combat contre la maladie est suffisamment difficile, pour ne pas l’handicaper davantage. Pour une femme qui a guéri de son cancer, qui a choisi une reconstruction en volume, cette pigmentation est la touche finale. Elle doit l’aider à retrouver son image d’avant et sa féminité. Pour ne pas être déçue, ne confiez pas vos seins à n’importe qui ! », prévient Nathalie Raynaud, dont l’expérience, la double formation en tatouage esthétique et réparateur et la sensibilité de femme concernée par le cancer du sein, en font une experte recherchée que l’on vient voir de la France entière et des pays limitrophes.
Noble dessein
Une séance de dermographie réparatrice dure environ de 1 h 30 à
2 heures. Elle est sans douleur, pratiquée avec un produit désensibilisant. Deux à trois séances de retouches sont effectuées dans les mois qui suivent. Une retouche au bout de cinq ans est parfois nécessaire. « J’interviens en moyenne deux ans après la fin des protocoles de soins médicaux. Cette intervention se déroule en accord avec le chirurgien ayant opéré qui délivre un certificat de non contre-indication, ajoute Nathalie Raynaud, c’est un acte maintenant reconnu par certaines mutuelles qui le remboursent intégralement ».
Pour la spécialiste, qui propose aussi des prestations de maquillage semi-permanent, la dermographie réparatrice des aréoles reste une activité qui lui tient à cœur. Elle a d’ailleurs récemment participé aux manifestations d’Octobre Rose près de Dole. L’occasion pour elle d’informer les femmes sur sa pratique. Pour aider le maximum d’entre elles
à retrouver leur image de femme après la maladie. Noble dessein.
Octobre Rose « 25 ans d’engagement, il faut que ça continue »
Tous les mois d’octobre, l’association Le Cancer du Sein, Parlons-en ! organise Octobre Rose, une campagne de sensibilisation autour du cancer du sein. L’édition 2017 n’est pas tout à fait comme les autres puisqu’elle coïncide avec le 25e anniversaire du Ruban Rose, le symbole désormais mondial de la lutte contre le cancer du sein. L’occasion, à travers divers évènements partout en France, de rappeler que, depuis 25 ans, des chercheurs, mais aussi des partenaires et des particuliers, s’investissent dans la lutte contre le cancer du sein et pour l’amélioration de la qualité de vie des femmes concernées. En Bourgogne, de multiples manifestations sont prévues chaque année pour informer le plus grand nombre. www.cancerdusein.org
Centre de Dermographie Régional (CDR) – Nathalie Raynaud
Point Médical / Rond-point de la Nation, à Dijon
www.centre-dermographie-regional.com
06 11 72 12 90