Dans son émission Femmes d’action diffusée sur Diversité FM, Laure Mattioli dresse chaque semaine le portrait d’une femme qui compte en Bourgogne. Le 13 mars, elle recevait Claire Tomaselli, pas encore nommée adjointe au maire de Dijon en charge des Sports, principale-adjointe au collège Marcelle Pardé, mais aussi sportive de haut-niveau et maman. Extraits.
Photos : Christophe Remondière
100 % Dijonnaise
Laure Mattioli : Êtes-vous Bourguignonne de naissance ?
Claire Tomaselli : Je suis Bourguignonne et Dijonnaise. Je n’ai pas trop le goût du risque : je suis née à Dijon, j’ai grandi à Dijon et j’ai fait mes études à Dijon ! Je me suis un tout petit peu « expatriée » quand je suis devenue professeure d’EPS, car je suis partie huit ans à Paris. Puis, je suis revenue ici quand j’ai obtenu mon concours de chef d’établissement scolaire. Maintenant, je suis principale-adjointe du collège Marcelle Pardé.
Cumularde bien entourée
Laure Mattioli : Chef d’établissement, professeure de sport, conseillère municipale… Comment s’organisent votre emploi du temps et votre vie avec toutes ces casquettes ?
Claire Tomaselli : La journée, je suis essentiellement au collège. Je dégage des demi-journées pour la délégation à la vie associative afin de recevoir les associations, notamment à la Maison des associations, et de travailler les dossiers. Le soir, je me dédie aux enfants ou au basket, ça dépend. Tout ça, ça marche parce que je ne suis pas toute seule. Parce que j’ai un conjoint qui est disponible et patient et des parents qui me filent un coup de main. C’est un vrai travail d’équipe !
Laure Mattioli : C’est très important de le dire. Dans cette émission Femmes d’action, on met les femmes en valeur. Mais pour qu’il y ait des femmes exceptionnelles, il faut aussi qu’il y ait des hommes exceptionnels derrière qui les soutiennent.
Esprit associatif
Claire Tomaselli : J’ai grandi dans le monde associatif et je pense qu’il n’y a pas de meilleure formation que celle-ci. Qu’il s’agisse du monde associatif sportif, culturel…
Laure Mattioli : Est-ce vraiment un conseil que vous pourriez donner aux autres que de s’investir dans une association ? Parce que dans votre vie, ça a vraiment apporté un plus.
Claire Tomaselli : Ça m’a tout donné. Ça m’a éclairé sur la façon de se comporter avec les autres. J’ai développé des tas de compétences que j’ai pu réinvestir dans les concours que j’ai passés et dans le milieu professionnel. Je pense que le milieu associatif m’a permis d’être là où j’en suis maintenant.
Basket forever
Claire Tomaselli : Le basket, je suis presque née dedans ! J’ai commencé le basket quand j’avais quatre ans. Et j’ai toujours été dans le même club. Je n’ai jamais quitté mon club d’enfance, le CSL Dijon. Cela surprend, car cela fait trente-huit ans que je joue dans la même association sportive.
Laure Mattioli : C’est que vous y êtes bien et que vous y avez recréé, j’imagine, comme une famille…
Claire Tomaselli : … c’est une famille, oui. Je mangeais basket, je pensais basket, je vivais basket !
Laure Mattioli : Mais qui vous a donné l’idée de faire du basket ?
Claire Tomaselli : C’est mon papa. Il était dans le basket, et en fait, je l’ai suivi. J’étais tout le temps dans les salles avec lui.
Laure Mattioli : C’est ce qui vous a donné envie ?
Claire Tomaselli : Oui, ça m’a donné envie. Mais maintenant, avec un peu de recul, je me rends compte qu’il y a deux ou trois choses que j’aurais aimé faire aussi. J’étais tellement impliquée et j’aimais tellement ça à l’époque, et pendant très longtemps, que je n’ai eu aucune envie de découvrir autre chose. Maintenant, je me dis que j’aurais pu faire de la guitare ou d’autres activités…
Laure Mattioli : Mais il n’est pas trop tard !
Claire Tomaselli : Oui, il n’est pas trop tard ! Une fois que j’aurai fini tout ce que je fais là, peut-être que je me mettrai à la musique ! En attendant, le basket est un moment juste pour moi. Ce n’est ni pour le boulot, ni pour la mairie, ni pour les enfants. C’est un moment qui m’appartient. C’est un exutoire et un temps que je m’accorde.
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