Océane Charret-Godard est vice-présidente du Conseil régional en charge de la formation continue, des mutations économiques et du dialogue social territorial. Elle est aussi conseillère municipale à Dijon et secrétaire nationale du parti socialiste. Un CV de femme d’action qui lui a valu une invitation de Diversité FM. Morceaux choisis.
Photos : Christophe Remondière
De Sens aux Antilles
Laure Mattioli : À la base, tu es Bourguignonne. Une vraie de vraie !
Océane Charret-Godard : Tout à fait. Je suis née à Sens, dans l’Yonne, en 1982, de parents aussi natifs de l’Yonne. Et je suis venue à Dijon pour mes études.
Laure Mattioli : À l’âge de 15 ans, changement de vie ?
Océane Charret-Godard : Mes parents ont franchi le cap et ont eu le courage de s’affranchir de leur petit confort. Ils ont embarqué leur petite famille sur un catamaran d’une dizaine de mètres pour un voyage de plusieurs mois. Ainsi, j’ai effectué toute mon année de première par correspondance avec le CNED et on a navigué sur tout l’arc antillais.
Laure Mattioli : Tes parents ont quitté leur job pour vivre l’aventure !
Océane Charret-Godard : Oui, mon père était prof de tennis, ma mère ne travaillait pas. Ils ont vendu la maison, la voiture…
Laure Mattioli : La totale !
Océane Charret-Godard : Oui, et nous voilà partis !
Militante avant tout
Laure Mattioli : Aujourd’hui, tu es vice-présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté et en charge plus particulièrement de la formation continue, des mutations économiques, du dialogue social territorial et de l’orientation. Ça fait beaucoup de choses pour une seule personne !
Océane Charret-Godard : Oui, c’est une belle délégation.
Laure Mattioli : Comment en es-tu arrivée à ce métier, à ces convictions, à cet engagement politique ? Quelles études as-tu faites avant d’arriver à ce stade ?
Océane Charret-Godard : C’est vraiment un engagement et c’est un engagement militant avant tout. Mon métier, c’est d’être psychologue du travail. J’ai un bac+5 en psychologie du travail effectué à l’université de Bourgogne. J’ai toujours eu la fibre pour faire attention aux autres et écouter. C’était naturel pour moi d’aller vers la psychologie et les questions d’emploi.
L’heure des choix
Laure Mattioli : Tu as dû faire un choix assez important après avoir accepté le poste que François Rebsamen t’avait confié à la mairie. Comment cela s’est-il passé ?
Océane Charret-Godard : Au moment des élections régionales, la présidente de la Région, Marie-Guite Dufay, a souhaité que chacun de ses colistiers s’engage, à travers une charte éthique, à ne pas cumuler deux fonctions exécutives. Donc, on ne pouvait pas être adjoint au maire d’une ville de plus de 10 000 habitants et vice-président d’une région. Il s’avère qu’elle m’a proposé d’être vice-présidente de la Région. C’était difficile de refuser, c’est une belle mission… J’ai dû faire un choix qui a été très, très difficile. J’ai choisi la région, mais j’ai pu conserver néanmoins le travail qui avait été amorcé sur l’emploi en restant conseillère municipale.
Séquence détente
Laure Mattioli : Qu’est-ce que tu fais pour te détendre lorsque tu ne travailles pas ?
Océane Charret-Godard : J’aime particulièrement prendre mon vélo et partir pédaler au bord de l’eau. Ou alors aller marcher avec ma famille dans la nature. C’est essayer de déconnecter et d’être en relation avec la nature, voir des paysages. J’adore voir l’horizon, j’adore avoir de la vue, voir un lever ou un coucher de soleil.
Laure Mattioli : Ça, ce sont tes parents qui t’ont donné cette envie-là, non ?
Océane Charret-Godard : Certainement… Ce qui me détend aussi, c’est de cuisiner. J’adore faire des verrines. J’innove beaucoup, je ne suis aucune recette. C’est de l’improvisation complète. C’est un peu comme ma vie d’ailleurs, c’est au feeling !
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