Si nous pouvons faire nos emplettes en centre-ville dijonnais, c’est aussi grâce à eux ! Denis Favier et Matthieu Honnorat se livrent à notre petit questionnaire. Constat : le président et le responsable de Shop in Dijon sont des shoppeurs sachant shopper.
Propos recueillis par Alexandra Capelovici
Photo : Christophe Remondière
Votre journée shopping idéale ?
Denis Favier : Elle commence obligatoirement par un petit tour aux halles pour faire le plein de produits frais et de saison, et si possible de producteurs locaux. Elle se poursuit par un café O’Bareuzai, voire deux, et une séance shopping dans les magasins de vêtements et accessoires. Sans oublier, ceux de déco !
Matthieu Honnorat : En famille et en centre-ville ! Profiter des rues piétonnes en toute sécurité, laisser les enfants jouer, prendre le temps, s’arrêter saluer les amis… C’est avant tout pour ça que je préfère le centre-ville.
Le genre de commerce que vous auriez aimé tenir à Dijon ?
DF : Un hôtel avec un nombre restreint de chambres, décorées différemment, en plein centre-ville. Salon de thé (l’après-midi) et bar à vin (le soir) au rez-de-chaussée ; on pourrait aussi y trouver des meubles et objets d’art à vendre… Sait-on jamais !
MH : Un restaurant-café-concert-spectacle, pour réunir le meilleur de notre territoire.
Après le marché, on trouve quoi dans votre panier ?
DF : Oula ! (sourires) Assez peu de légumes et de fruits, je l’avoue, mais surtout de la viande : je suis un carnassier. Du poisson, aussi, beaucoup de fromages, de quoi élaborer un dessert (je suis addict au sucre) et du vrai et bon pain.
MH : Deux types d’achats : ceux du repas de midi et les impulsions du « creux dans le ventre » de 11h-11h30…
L’hiver ici, pas trop morose ?
DF : Ce brouillard pèse sur mon moral, heureusement qu’entre Zénith, Auditorium, Vapeur, cinémas et tout ce que j’oublie, le soir venu, Dijon nous fait bouger.
MH : Au contraire ! Originaire d’Auvergne, j’ai été très surpris de ce brouillard à mon arrivée il y a 7 ans. Mais cela crée une atmosphère unique… comme si le temps se figeait pour nous laisser un instant de méditation.
Commerce de centre-ville vs. internet, qui gagne ?
DF : En tant que défenseur acharné du commerce de proximité, je me bats au niveau national sur cette question. Affaire à suivre. Nous avons une première solution : l’ouverture des commerces le dimanche. 70 % des achats sur Internet se font le dimanche après-midi ! Ouvrir le dimanche tous ensemble, c’est faire revenir une partie importante de ces consommateurs. Pour le commerçant du centre-centre-ville, le concurrent n’est pas en périphérie, bien au contraire, mais tout simplement internet. Ne loupons pas le coche !
MH : Soit j’achète avec le doute de la qualité et des délais, soit je prends le temps d’aller échanger avec mon commerçant, découvrir ses collections, écouter ses conseils, en profiter pour donner rendez-vous aux copains dans le café d’à côté…
Trois choses que vous adorez au centre-ville ?
DF : D’abord l’architecture magnifique. Nous avons la chance d’avoir un cœur de ville historique et attrayant. Ensuite, les 40% de commerçants indépendants (hors franchise et succursale) qui font de Dijon une exception en France. Enfin, aller très régulièrement dans ce qui sera en mai prochain le plus grand Musée des Beaux Arts de province (gratuit !).
MH : L’identité des quartiers, le monde qui s’y balade et les animations !
Le cliché dijonnais qu’il faut absolument faire tomber ?
DF : Que Dijon est une ville bourgeoise ! C’est tout le contraire, elle est multisociale. Mes amis sont de toute condition socio-professionnelle, et je les ai tous rencontrés ici…
MH : Qu’on mange des escargots en persillade à tous les repas ! Il n’y a pas qu’en persillade qu’ils sont bons…
Votre définition d’une femme en Bourgogne en 2019 ?
DF : Amoureuse. La plus belle chose qui soit, n’est-ce pas ?
MH : Libre, volontaire et heureuse !
Votre définition d’un homme en Bourgogne en 2019 ?
DF : Coloré, comme moi ! Un bon moyen pour sortir de la morosité.
MH : Libre, toujours, collectif, et… l’égal de la femme !