Un réseau social professionnel peut faciliter la concrétisation d’un projet. Et si c’est un réseau féminin comme Les Entrepren’Heureuses de Laurence Berthoud-Lafarge, il contribue à l’épanouissement personnel voire à l’émancipation des femmes.
Peu convaincue par la notion de réseau féminin quand elle mit les pieds dans l’un d’eux pour la première fois, Laurence Berthoud-Lafarge a, depuis, changé d’avis puisqu’elle est la fondatrice et l’une des administratrices des Entrepren’Heureuses. Un réseau dédié aux femmes actives, qu’elles soient entrepreneuses ou salariées. « On peut y parler à cœur ouvert avec l’écoute bienveillante d’autres femmes qui ont les mêmes problématiques. » À côté des bonnes copines qui n’ont pas d’entreprise, d’interlocuteurs professionnels qui n’ont que faire des problèmes personnels ou de la famille et qui ne mesurent pas la réalité de la vie d’une femme active, le réseau constitue un espace de discussion et de partage. « L’adhérente va y chercher des conseils, des idées, des adresses mais aussi s’inspirer des autres. Le réseau féminin peut être moins angoissant qu’un mixte, plus léger, pour qu’une femme apprenne à poser les bases du relationnel et expérimente le réseau. » Pour d’autres, il apprendra à poser des limites et à oser dire non. « Le réseau peut initier une réflexion sur la posture professionnelle ou personnelle d’une femme. »
Avec ThereSheGoes, les entrepreneuses ont un outil pour entrer en contact plus facilement, se réjouit Laurence Berthoud-Lafarge. L’application mobile lancée en novembre dernier a pour but de soutenir l’entrepreneuriat féminin. « Son premier intérêt, c’est le trombinoscope, qui permet d’entrer en contact avec les membres sans que le réseau ne fasse l’intermédiaire. » Presque une centaine de femmes actives l’ont déjà adoptée. Grâce à l’appli, elles sont informées des ateliers mis en place à Dijon, à Mâcon, Chalon-sur-Saône, à Lons-le- Saunier et à Nevers. La plateforme réunit en un même lieu les associations qui œuvrent pour le développement de l’entrepreneuriat au féminin. Pour autant, ThereSheGoes ne s’avèrera utile que si la créatrice s’en saisit. « Un réseau, ça marche si on s’en donne la peine, que l’on y consacre du temps. Il ne suffit pas de payer sa cotisation puis de consommer ponctuellement des ateliers. Le partage consiste à prendre mais aussi à donner », rappelle Laurence Berthoud-Lafarge.