L’ouverture de la Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon sera, à coup sûr, l’événement de l’année. Plus qu’un site dédié au Repas gastronomique des Français mais aussi aux Climats du vignoble de Bourgogne – les deux fiertés que nous reconnaît l’Unesco –, ce sera un nouveau quartier au cœur de la ville. Un endroit où nous aurons plaisir à venir et à revenir, pour un resto, un ciné, un peu de shopping gourmand, une expo, un atelier de cuisine… Et comme, quelques mois plus tard, les Cités des vins de Beaune, Mâcon et Chablis, ouvriront à leur tour, on ne manquera pas d’adresses à visiter pour peu que l’on soit gourmande ou amatrice de bons vins.
Saisissant le prétexte de cette riche actualité, ce numéro de Femmes en Bourgogne est largement consacré à la gourmandise – terme que nous avons préféré à celui de gastronomie, trop souvent dévoyé. Un bien joli péché que la gourmandise, non ? Une vertu en tout cas, si elle est au service du « bien manger ». Et là, bannissons tout sectarisme : nous aimons tout, de la street food aux assiettes sophistiquées des tables étoilées !
La Cité de la gastronomie et du vin, offrant une visibilité internationale à notre capitale régionale, témoigne que Dijon est, désormais, parfaitement réveillée. Elle constituera un nouvel élément de fierté pour la ville, ce qui ne déplaira à la première adjointe, Nathalie Koenders, qui a choisi Femmes en Bourgogne, dans le bel entretien qu’elle nous accorde sans tabou, à nous confier à demi-mots qu’elle se sent prête à devenir maire de Dijon, le jour venu. Par-delà de toute considération politique, une première élue pour Dijon, cela aurait du sens, alors que les femmes trouvent enfin leur véritable place en politique comme en économie ! Ce n’est pas faute d’avoir joué des coudes. Et il faut encore se battre, par exemple pour que cessent le harcèlement et les violences faites à beaucoup trop d’entre nous – vous lirez, dans ce numéro, les pages consacrées à ce sujet douloureux qui nous concerne toutes. Des permanences locales d’accompagnement spécialisé à destination des femmes victimes existent désormais dans toute la région. Nous ne sommes pas seules et nous devons continuer de libérer la parole.