Valérie Bernard est la secrétaire générale de la Fédération française du Bâtiment de Côte-d’Or (FFB 21). Indépendante dans l’âme, fonceuse en toute circonstance, elle mène de fronts bien des chantiers. Ce qui a poussé la rédaction à l’inviter à prendre une pause méritée à bord du Volvo V90. Le break suédois est fait pour décompresser.
Par Andrea de Cesaris / Photos : Christophe Remondière
Quand elle parle automobile, avec des mots aussi choisis et un certain sens du naturel, Valérie Bernard donne l’impression d’avoir passé sa vie au volant. Ce qui n’est pas tout à fait vrai. Pas tout à fait faux non plus : sa passion l’a menée jusqu’au sable marocain dans le cadre du rallye des Gazelles. Et pas seulement pour le plaisir de participer. Coubertin, très peu pour elle ! Valérie est une gagnante qui va de l’avant. Elle défend aussi une certaine conception de la voiture : « Je ne la vois pas comme un simple objet de consommation permettant de se déplacer d’un point A à un un point B. J’aime conduire et quand l’occasion se présente je ne m’interdis pas des sorties en circuit. » À la bonne heure ! L’asphalte de Magny-Cours est encore marquée de ses tours à bord d’une Dodge Viper. 550 chevaux, ça envoie…
Tous les permis
Il en faut donc beaucoup pour impressionner la secrétaire générale de la FFB21, dont le parcours est en béton armé : dans les années 90, à seulement 24 ans, elle fondait son entreprise et exploitait la pierre marbrière du côté de Poiseul. Cette carrière dans la carrière va naturellement l’amener à passer tous ses permis, « jusqu’au poids lourds et super lourds »…
Peu conventionnel, pour l’époque. Valérie assume, se nourrit de cette vie antérieure, sans pour autant jouer du cliché du garçon manqué manœuvrant un 33 tonnes.
D’autant que son vrai plaisir à elle, c’est plutôt du genre Volvo V90. Le break de luxe a des atouts à faire valoir. « C’est vraiment un superbe véhicule, à la fois élégant et racé », s’empresse de confirmer l’intéressée. « Il me fait penser à un squale, et pas seulement esthétiquement. Quand on se retrouve au volant, on est conscient de sa puissance, on sent qu’elle est bien là si nécessaire, mais on n’en abuse pas. C’est très sécurisant. »
Dans le mille ! Le mantra du constructeur suédois tient en quatre mots : zéro mort en 2020.
« Et quel plaisir de conduite, reprend Valérie en filant vers les Hautes-Côtes de Nuits. Une sacrée réactivité malgré sa taille conséquente (ndlr, 4,9m de longueur pour 2m de largeur) et l’intérieur est avenant. C’est très complet et cossu. Les écrans tactiles sont intuitifs et tombent naturellement en main.
C’est certainement le meilleurs rapports qualité-prix-équipement que je connaisse sur le marché. » Ça, c’est dit.
Démagogie
Notre pilote éprouve donc un certain plaisir à rouler nordique. Sans doute le goût pour la précision et l’ordre, aussi.
Car on n’enfile pas autant de casquettes (elle a longtemps accompagné des entreprises bourguignonnes pour le compte du Conseil régional puis en tant qu’indépendante) sans être un minimum structurée… et décidée. Plutôt du genre à dire les choses, Valérie en profite pour aborder la brûlante question des 80 km/h sur les routes nationales sans séparateurs.
« Une décision démagogique, qui pourrait être contre-productive voire accidentogène : quand vous roulez à cette vitesse sur des voitures récentes, vous vous ennuyez très vite. Certains inconscients vont jouer avec les gadgets, écrans et applications qui pullulent dans nos autos. Et qu’on ne me parle pas des bienfaits écologiques… Les constructeurs font des moteurs les plus sobres possibles à 90 km/h. En passant à 80 km/h, beaucoup vont se retrouver en sous-régime, des boites auto vont passer au rapport inférieur… Bref, tout ce qui est mauvais pour la consommation. Et plutôt que de la faire la pseudo responsabilisation en jouant sur notre porte-monnaie, ne devrait-on pas imposer des formations obligatoires et régulières à chaque conducteur ? » Pan ! Fermez le ban. Sur ces bons mots, il est temps de restituer le Volvo V90 non sans avoir fendu nos généreux ceps dorés, au début d’une chaude soirée d’été.
Le plaisir est dans les choses simples.
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