Christophe Biojout souhaitait créer un endroit qui ne ressemble à aucun autre à Dijon. C’est désormais chose faite avec le club du Comptoir des colonies, situé au deuxième étage de son institution de la place François-Rude.
C’est le genre d’adresse que l’on rêve d’avoir dans ses petits papiers et que l’on préférerait même garder pour soi. Perché au second étage du célèbre Comptoir des colonies, c’est un nouveau lieu à l’ambiance chic et intimiste. Le club du Comptoir, ouvert depuis le début d’année, redonne ses lettres de noblesse au speakeasy (adresse cachée, réservée aux avertis, héritage de la Prohibition). En haut d’un escalier dérobé, on découvre le fameux refuge : fauteuils clubs en cuir, notes boisées et végétales, mobilier chiné et fresques murales, statue de jazzman… Tout ici nous transporte dans une atmosphère jazzy des années 1950-60. Aux fenêtres, on se délecte bien évidemment d’une vue imprenable sur la place François- Rude et son célèbre carrousel. Cette même place pour laquelle Christophe Biojout a eu le coup de cœur en 1996. “Pourtant, à l’époque, elle n’avait pas la superbe qu’on lui connaît aujourd’hui. Mes parents m’avaient même déconseillé de racheter cette vieille chemiserie“, se souvient le gérant des lieux. Auparavant géomètre après avoir exercé dans le secteur bancaire, ce natif de Dijon avait déjà ouvert une première boutique de thés et de cafés, rue Jean-Jacques-Rousseau.
“Tout ici nous transporte dans une atmosphère jazzy des années 1950-60”
Parfait refuge
D’année en année – piétonnisation et agrandissement des terrasses aidant –, le Comptoir des colonies devient une institution aux allures de carte postale. Une adresse de qualité qui se joue des codes du style colonial. Dijonnais comme touristes ne s’y trompent pas et se retrouvent ici pour déguster une grande sélection de cafés disponibles à la vente et torréfiés rue Vannerie, ainsi que les thés de la célèbre maison Mariage Frères. En 2018, Christophe mûrit une nouvelle idée. Après un café au rez-de-chaussée, un petit salon intimiste au premier, il était temps d’investir le second étage pour y créer un club. “Pendant le premier confinement, j’ai décidé de créer un espace au deuxième étage, dans la même fibres que les niveaux inférieurs, tout en lui donnant une identité propre.” Trois lieux, trois ambiances différentes donc, mais toujours ce même ADN “colonial”. Au club, les amoureux des spiritueux trouveront leur bonheur : gin, vodka, tequila, rhums, whisky. Bourgogne oblige, la carte compte aussi de nombreuses références de vins de la région. Grande spécialité de la maison : les cocktails. Derrière le comptoir, Vincent Mevrel, jeune mixologue, vient proposer une carte aussi impressionnante que diversifiée. Coup de coeur tout particulier pour le Rose de Chine à base de Gin, liqueur de gingembre, citron jaune et hibiscus. “Plus qu’une simple dégustation de cocktail, je souhaite que ce soit la dégustation d’un moment. Celui où l’on prend le temps de se poser pour profiter autant de ce qu’il y a dans son verre, que du cadre et des personnes qui nous entourent Ce qui m’intéresse, c’est de discuter avec les clients, de les emmener dans mon univers“. Un endroit sélect et parfait pour se retrouver entre 16h et 23h, pour inviter un client ou simplement se détendre entre collègues après le travail, le tout dans cette ambiance “vieux James Bond” que Christophe affectionne tant. Clou du spectacle, le lieu est privatisable pour des réunions ou desévénements. À la rédaction de Femmes en Bourgogne, on l’a déjà adopté.
Le Comptoir des colonies
12, place François-Rude à Dijon
03 80 30 28 22 – www.comptoirdescolonies.com