La marque de mode Bensimon, connue pour son vestiaire élégant et ses petites tennis colorées, a ouvert son plus grand concept-store de France rue de la Liberté, à Dijon. L’occasion de rencontrer son fondateur, Serge Bensimon.
C ’est ouvert ! Les addicts bourguignonnes de la marque de prêt-à-porter et d’art de vivre Bensimon vont pouvoir se ruer à sa nouvelle adresse, au 90 rue de la Liberté, à Dijon. Deux boutiques ayant fermé ont été réunies pour la conception de son 52e point de vente. Un concept-store, le plus grand de la marque en France, qui propose sur 200 m² des vêtements, des chaussures, du linge de maison, de la vaisselle, de la maroquinerie, des objets de décoration… De quoi satisfaire une clientèle qui devait courir à Paris ou à Lyon pour trouver la célèbre tennis colorée à son pied. Un salon de thé est même installé au fond de la boutique dans laquelle on admire des luminaires suspendus en testant le design d’un fauteuil, après avoir essayé le dernier corsage à la mode. Du tout-en-un dans une ambiance sonore, cool et branchée.
Atout Dijon
Avant de venir s’implanter à Dijon, l’équipe de Bensimon s’est documentée, sources récentes et livres à l’appui sur l’histoire, l’attrait touristique et le potentiel économique de plusieurs villes. Et la capitale des Ducs de Bourgogne est ressortie en tête de leur étude. Les visiteurs internationaux, notamment les Asiatiques, la route du vin et son classement récent au patrimoine de l’Unesco n’y sont pas étrangers. Tout comme la faible présence de la marque sur le quart Est de la France. Lors des repérages sur place, Serge Bensimon, le cofondateur avec son frère Yves, découvre que « Dijon est une ville très dynamique, très belle, et la rue de la Liberté, en plein centre-ville, est très passante et moderne ». Des atouts qui lui « ont donné envie ». L’opportunité d’investir deux locaux commerçants vacants sur l’artère piétonne a fait le reste.
« Un ensemble d’éléments nous ont séduits en visitant ces lieux, comme la verrière, le magnifique plafond d’époque Napoléon III et la succession d’espaces. Tout était à revoir, un gros chantier était à prévoir ! Mais ce qui est important pour nous, c’est de remettre en question l’espace. C’est notre défi à chaque fois, ce qui explique aussi qu’aucune de nos boutiques ne se ressemble. Ce que nous aimons, c’est nous adapter à l’architecture, à la configuration des lieux, ce qui est rare dans le commerce. Par exemple, le chantier a permis de découvrir des colonnes de la fin du XIXe siècle qui étaient coffrées précédemment. Maintenant, refaites, elles trônent au centre de la boutique, articulent l’espace et lui donnent tout son charme », explique le styliste. Si les contraintes techniques n’ont pas épargné le projet, le créateur se laisse guider avant tout par le plaisir. « Notre philosophie lorsque nous mettons en route un chantier de rénovation comme celui-là, c’est de nous faire plaisir, sinon quel intérêt à ouvrir des magasins à l’identique partout dans le monde ! », précise-t-il avec malice. Le chantier du concept-store de Dijon, mélange de plusieurs styles architecturaux l’a même inspiré : « Cet espace magnifique et très grand nous a donné envie de créer du papier peint, celui qui est posé sur le mur au fond de la boutique. » Du papier peint que la marque, qui fête cette année ses trente-sept ans, commercialise maintenant dans toutes ses enseignes. Pour le plus grand bonheur de ses adeptes.